Si pour les uns faire un planning à long terme comportant des cycles d'entraînement parait indispensable, pour d'autres l'entraînement est un art qui nécessite de s'écouter pour s'entraîner à l'instinct.
Comme souvent, ce qui sera pertinent sera de se situer entre les deux. Pourquoi?
Prévoir permet :
-d'avoir une vision à court, moyen et long terme, source de motivation. Bob Bowman, l'entraîneur du nageur français à la mode Léon Marchand a d'ailleurs publié un ouvrage sur l'intérêt de se fixer des objectifs concrets afin de réussir. En pédagogie on appelle ça la mise en projet.
-de faire ce que l'on a pas envie de faire. C'est indiqué noir sur blanc, alors on ne se pose pas de question et on fait.
S'entrainer à l'instinct permet à l'inverse de moduler le contenu en fonction de l'état de forme du jour afin d'établir des attentes réalistes pour la séance et ainsi d'éviter d'être dans une situation d'échec voire de se faire mal. "Qui va loin ménage sa monture" n'est-ce pas?
Le bon compromis à mon sens est de prévoir seulement à court terme. En effet, avoir une idée précise d'un objectif de long terme relève d'une fiction, d'un regard dans une boule de cristal. Qui sait les petits bobos, maladies, manque de sommeil, niveau de stress aurons-nous d'ici l'échéance de long terme?
En revanche, fixez-vous l'objectif de très court terme d'améliorer votre séance d'un petit peu par rapport à la séance précédente, ce qui vous donnera la motivation d'aller vous entraîner. Et, au pire, gardez vous un plan B pour les jours où vous sentez lors de l'échauffement que vous êtes dans un mauvais jour.
Finalement, si l'entraînement se résumait simplement à actualiser le programme chaque semaine et de le respecter dans la majorité des cas, et dans le reste des autres cas de l'adapter à la hausse les jours où vous en êtes capables et de l'adapter à la baisse les jours de fatigue?
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